Pathologies respiratoires : une cause de départ à la retraite anticipée - 09/01/24

Les pathologies respiratoires peuvent être dans certains cas handicapantes et restreindre la vie quotidienne et professionnelle. L’objectif de notre étude était de déterminer les caractéristiques socioprofessionnelles des patients mis en invalidité ou à la retraite anticipée pour usure prématurée de l’organisme pour pathologies respiratoires.

Il s’agissait d’une étude descriptive rétrospective des dossiers des patients ayant consulté le service de pathologie professionnelle et d’aptitude au travail de l’hôpital Charles Nicolle pour une demande de la mise à la retraite anticipée durant la période allant du premier janvier 2017 au 31 décembre 2022.

Sur 119 demandes de retraite anticipée, 26 % (n=31) des demandes concernaient les pathologies respiratoires. L’âge moyen était de 58±6 ans. Les secteurs d’activité professionnelle les plus représentés étaient : le textile (26 %), les bâtiment travaux publics (13 %), le transport (10 %), l’agroalimentaire (10 %) et la santé (10 %). Les postes du travail les plus retrouvés étaient : des ouvriers (71 %), des chauffeurs (7 %), des ouvriers qualifiés (7 %) et des infirmiers (6 %). L’ancienneté professionnelle moyenne était de 24±10 ans. Les principales pathologies respiratoires en cause étaient : l’asthme sévère (39 %), les bronchopneumopathies chroniques obstructives (19 %), le syndrome d’apnée hypopnée du sommeil appareillé (10 %), l’insuffisance respiratoire chronique (10 %) et le cancer du poumon (7 %). Les patients ont bénéficié d’une mise à la retraite anticipée pour usure prématurée de l’organisme dans 74 % des cas et pour invalidité dans 26 % des cas.

Les pathologies respiratoires représentent un motif important d’arrêt prématuré de l’activité professionnelle. Il est ainsi important d’insister sur une meilleure prévention et une adaptation professionnelle permettant de réduire le départ anticipé à la retraite.